Itinéraire d'un français moyen.Né à la fin des années 80.

Une enfance baignée par la campagne et son atmosphère de liberté, non loin de Carcassonne. Puis des tranches de vie successives dans des grandes métropoles : Toulouse, Lyon, Nice. J'ai eu un parcours professionnel disons... multidisciplinaire. Vente, recrutement, ingénierie d’affaires, marketing... la plupart du temps sur des postes associés à des postes à responsabilités en TPE/PME. Le tout dans des secteurs assez variés : électronique, informatique, logiciels, technologies, défense, finance…
Entre chaque tranche de vie professionnelle, je retrouvais ma liberté de création et de travail dans la photographie, la vidéo, le graphisme, la création de contenus et de sites web, l'achat/vente de produits du quotidien, la restauration de vélos... C’était mon bol d’air, ma manière de trouver du concret.
Curieux de nature, j’ai toujours aimé apprendre, comprendre les mécanismes, m’adapter à des environnements nouveaux, parfois complexes. C’est ce qui m’a permis de traverser des univers très différents, sans jamais trop de craintes.
Je fais partie d’une génération particulière : celle qui maîtrise le numérique mais qui a vécu toute son enfance avant l'apparition de l'Internet. Une époque plus simple, plus lente, plus tangible. Cet équilibre me manquait. "Ne peut nous manquer que ce que l'on a déjà eu, mais que l'on a perdu". Même si le numérique est aujourd’hui omniprésent et effectivement devenu indispensable, je ressentais le besoin de revenir à quelque chose de plus concret, car je ne produisais rien de vraiment palpable.
Je souhaitais retrouver un geste, une aptitude, une forme de compétence qui peut se regarder, s'apprécier, se transmettre. Exercer un savoir-faire manuel, capable d’améliorer même modestement le quotidien des autres, que ce soit dans leur métier ou dans leurs loisirs. J'ai envisagé de me lancer pleinement dans la création d'objets du quotidien (en bois et/ou en cuir) ou dans la photographie d'art à vocation documentaire. Mais ce ne sont pas des métiers dont la demande est déjà existante, ni des métiers considérés comme "nécessaires". Sans compter l'aspect solitaire inhérent pour lancer ce type d'activités.
Alors que j'entretenais mes couteaux, comme à l'accoutumée depuis de nombreuses années, le métier d’affûteur-rémouleur, itinérant de surcroît, m'est apparu idéal. Un métier artisanal, ancré dans l’histoire, précis et nécessaire. Un travail minutieux qui redonne de l’efficacité, de la durabilité, et du sens aux objets que l’on croyait usés ou dépassés.
C'est pourquoi aujourd'hui je recrée leurs tranchants aux couteaux, ciseaux et outils, en réconciliant le geste avec l’intention. Je continue à garder un lien ponctuel avec le monde des affaires, sous forme de conseils ou de mises en relation. Je n'exclus pas une activité additionnelle en photographie documentaire ou en création d'objets à l'avenir.
Grâce à vous qui me lisez et me contactez, je ne vis plus toutes mes journées derrière un écran, ni à travers une fenêtre dans un bureau aseptisé. Je suis à l’air libre une grande partie de la journée et au contact des autres. Merci.